mardi 28 mai 2013

L'histoire de la ville Tighennif (palikao)

                                                                     « Tighennif »


                                                                       Jardin Public 


 son vrais nom « Tighennifine », un nom berbère, nous dit- on, qui signifie suivant certains historiens « Deux sources ». Cette ville où la région tire son histoire d'avant la conquête Islamique de l'Afrique du Nord. Cette région a connu également les envahisseurs Romains, qui font d'elle une région militaire importante de la CASTANOVA. 
En 1871 et suivant un décret de l'Administration de NAPOLEAN III, la ville prend le nom de Palikao à la place de Tighennif. Ce nom vient d'une ville située au Sud de la CHINE, en l'honneur du Général Gomte CHARLES de Montouban, qui avait mené avec succès une bataille au sud de la Chine, à la tête d'une armée franco-anglaise. Concernant l'histoire de la région, et suivant les recueils de Toustain Manoir, un jeune interprète français, la plaine de Ghriss et Mascara furent les derniers bastions de l'Emir AEK, « Nous descendons, disait- il, le pays des Menaouers et arrivons dans la belle et fertile plaine de Ghriss, j'y vois de beaux champs d'orges, quelques vergers, des plantations de vignes et deux ou trois jardins potagers. 
Après une heure de marche, nous nous arrêtons à Tighennifine, auprès de quatre marabouts élevés en honneur de Sidi Messaoud, Sidi Senouci, Sidi Benaouda et un autre dont le nom m'échappe. Nous avons tout le loisir de visiter les ruines Romaines qui se trouvent ici. Ce sont, je crois, les restes des bains, quelques vestiges de murailles indiquent qu'il y avait également autre fois un "fort" sur le " mamelon où sont construits les quatre Marabouts. Au départ, les populations européennes et indigènes s'étaient établies sur une superficie de 1.253 Ha, alors que la ville n'a vu le jour qu'à partir de 1870, pour servir dans un premier temps de camp militaire, avant de passer entre les mains des coloris qui vinrent s'installer.


 En 1872, lors de l'extrait de sable effectué au lieu dit « Kef » par les colons à l'époque, qui construisaient la ville, il fût découvert l'homme de Palikao et plusieurs ossements d'animaux préhistoriques. En 1877, alors que Tighennif est devenue Commune en plein exercice, le recensement donne 522 habitants (270 Français, 56 Israélites, 159 étrangers et 38 Musulmans). Le site archéologique de Tighennif est classé le plus important d'Algérie et peut être de l'Afrique du Nord. D'autres fouilles ont eu lieu en 1954 par le professeur Camile ARAMBOURG qui a été appelé pour explorer les lieux et depuis, ce site demeure oublié.-TIGHENNIF PROCLAMEE DAIRA 

En 1939, à la veille de la seconde guerre Mondiale, une étude fixe la population à 1.655 habitants (4870 Musulmans, 1.372 Français) ; puis en 1948, suivant l'arrêté Préfectoral du 2 Juin 1948, Tighennif est proclamée arrondissement (Daïra) à laquelle on rattache les Douars de Tïghennifine, M'hamid, Nesmoth et El Bordj, ce qui porte sa superficie à 10.252 ha, avec une population de 12.870 Musulmans, 975 Français, 41 étrangers et 22 prisonniers. Ces dernières années, plusieurs tentatives ont été faites pour récupérer le terrain mitoyen du KEF pour l'inclure au cimetière de Sidi Senouci et comme il fût classé site archéologique, il Vient d'être préservé par un entourage pour échapper à toute décision d'attribution. Tighennif avait un aspect de ville au style européen où s'élèvent de grands palmiers, aidant au décor par des lauriers rosés et blancs, puis vint un changement avec la naissances des nouvelles cités qui ont été érigées sans la moindre notion d'esthétique comme si les services de l'Urbanisme n'existaient pas à cette époque, et qui donnent actuellement l'image d'une ville qui a vécu les affres d'une guerre, où des constructions anarchiques, toutes inachevées, ce qui fait croire aux visiteurs" qu'il se promène dans une ville encore en chantier. Sous ces bâtisses, ont poussé des commerces qui s'exercent dans le noir, des magasins avec des insignes en contradiction avec le métier exercé, où parfois on peut lire " PHARMACIE " alors qu'il s'agit d'un magasin d'alimentation" générale etc. Et puis ces écriteaux sur les murs, les pylônes électriques, des flèches qui indiquent «Médecins à 100 m, Pharmacie à 400 m », ce qui doit en principe être réglementé, disait Si Bénamar et qui doivent être redevables d'impôts et de l'ANEP. 
Les marchands ont d'autre part, squatté les trottoirs et une partie de la chaussée avec des obstacles posés devant chaque magasin pour préserver l'espace et faire éviter aux automobilistes le stationnement. La ville a perdu de son look d'antan pour sombrer sous les ordures qui sont partout, sauf dans les poubelles, et à n'importe quel moment de la journée, sauf aux heures réservées au ramassage. Avec des services de nettoiement qui font le travail à moitié, puisque livrés à eux- mêmes, en plus du manque de civisme des citoyens issus de l'exode rurale qui agissent toujours avec leurs habitudes d'origine campagnarde. Les cités sont de simples cités dortoirs, les résidents changent de logement plusieurs fois par an, ce sont des transitaires qui ne se soucient guère du bâtiment qui se dégrade, ni de l'environnement, quand ces gens aiment s'asseoir sur les bordures de trottoirs ou les bordures des ronds -points situés a l'intérieur de la ville (Cité Sidi Senouci et Cité Sidi Athmane) sans être inquiétés par les services d'ordre ou ceux de l'APC. Des espaces qui sont transformés en parking pour véhicules où les gens se permettent même d'effectuer des travaux de mécanique devant les bâtiments, sans gêne.


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